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Notes :
1) Je dédicace cette fic très...spéciale à une fille qui l'est autant, P55...merci pour l'inspiration que tu m'as donné, et merci pour tes sublimes vidéos que j'adore =) ( ta plus grande fan lol )

2)Pitié, ne vous découragez pas par le titre lol je vous JURE sur ma tête que ça n'a pas grand chose a voir avec la médecine...il s'agit plus d'un prétexte pour expliquer le comportement du personnage que je vais introduire ( il y aura autant de termes médicaux et d'actes médicaux que dans la série...Pro-mis ! )

3)Je ... je tiens énormément a cette fic, je veux que vous le sachiez...C'est peut-être loin d'être la meilleure , je sais que j'ai beaucoup perdu depuis l'époque ou j'écrivais beaucoup mais vous n'imaginez pas le bien qu'elle me fait...elle me vide la tête et m'empêche de penser que je suis seule dans mon appart a travailler comme un stakhanoviste pour un concours que je n'aurai probablement pas...Cette fic est mon salut, merci de laisser un max de reviews, les plus longues possibles. Je jure, en échange, de répondre à chacune d'entre elles =)

4)Beaucoup de descriptions au début, désolée, j'avais besoin de planter le décors pour rendre les choses les plus réalistes ( et je ne voulais pas aller trop vite )...mais le rythme s'accélère au fur et à mesure et je vous promet de l'action +++

5)Timeline : saison 4, avant que l'on ne commence à parler du projet mirage, mais après qu'on ait découvert le joli tatouage de Lyle et tout ce qu'il signifie




Les amis, Showtime ^^'





« Je m'interdirai d'être volontairement une cause de tort ou de corruption, ainsi que tout entreprise voluptueuse à l'égard des femmes ou des hommes, libres ou esclaves. » -extrait du serment d'Hippocrate.-






Chapitre Un



Dover, le 13 novembre 2003


Le vent faisait rage en cette fin d'après -midi. S'engouffrant dans les grandes avenues, il remontait le long des buildings pour retomber plus loin. Cette circulation intensive et incessante emmenait les feuilles mortes sur son passage, créant ça et là de mini tourbillons aux pieds des passants inattentifs à ce spectacle.

Felicia Barnes n'était pas non plus de ceux qui prennent le temps d'observer les changements du temps. Elle enchaînait les heures de garde aux Urgences du Queen of Mercy de Dover, ne vivant que pour son travail. Les urgences n'étaient pas une vocation, elle se réservait plutôt pour la médecine générale. Mais cette occasion de stage s'était présentée à elle et elle l'avait saisie au vol. le docteur Barnes ne comptait pas faire une grande carrière en chef de service ; elle rejetait tout le travail administratif qui l'empêcherai de passer du temps près des patients. Elle avait choisit son combat, avait troqué le prestige et l'argent contre le soin. Non pas qu'elle dépréciait les chefs de services, ils étaient nécessaires au fonctionnement de l'hôpital, mais ce travail n'était pas pour elle. Elle ne serait probablement jamais citée dans les journaux, mais si elle pouvait changer ne serait-ce qu'une seule vie, aider quelqu'un à mourir auprès de ceux qu'il aime et apaiser les souffrances corporelles et spirituelles de l'autre, alors elle dormirait bien cette nuit là.

Aussi, si sa garde d'aujourd'hui avait duré près de dix heures, ce n'était pas pour se faire bien voir de son directeur de stage mais tout simplement parce qu'elle adorait ça. Et parce qu'elle ne comptait jamais ; ni les heures, ni les services rendus, ni le nombre de morts, ni celui des mercis. Et les cernes sur son visage en témoignaient largement. Ce dernier était allongé, muni d'un front fier et de pommettes dressées, prêtes à mordre le froid de l'hiver approchant. Les joues un peu rondes, colorées, encadraient un nez assez fin muni d'une petite bosse sur le haut qui lui donnait ce profil si particulier. De longs cheveux châtains, rattachés en queue de cheval, tombaient entre ses deux épaules rondes et sensuelles. Elle avait des formes généreuses et, sûre d'elle, savait les mettre en valeur et les utiliser à son avantage. Ses yeux brun acajou dans lesquels dansait cette petite flamme étaient surplombés par deux sourcils francs et sincères. Felicia ne portait jamais de bijoux. Ils étaient très peu pratiques à l'hôpital et comme elle y passait le plus clair de son temps, ils restaient enfermés dans une boîte à musque offerte par sa mère pour ses sept ans, dans son armoire, derrière les pull-overs. Quant au maquillage, elle ne l'utilisait que pour les occasions. Quand elle rentrait à la maison, elle se mettait directement au lit et n'avait donc pas le temps de se démaquiller. De plus, elle détestait passer des heures dans la salle de bain.

La jeune médecin sortit les clés de sa voiture. Elle était tellement fatiguée qu'elle ne s'était pas changée. Elle portait encore sa blouse blanche d'interne, le col relevé comme le voulait la coutume. Sa petite lampe-stylo était encore dans sa poche et le coton sentait fort l'eau iodée. C'était toujours mieux que l'urine ou le sang séché, même si elle avait finit par se faire aux odeurs comme les autres. Elle avait même appris qu'elles pouvaient être bien plus utiles au diagnostic que les explications du patient, surtout quand celui-ci n'était pas en état de parler.

Elle se dirigeait allée 5, place 712, celle qui lui avait été attribuée à son arrivée, et s'apprêtait à ouvrir la portière de sa voiture, lorsqu'elle entendit un souffle dans son dos. «Mon Dieu, se dit-elle. Je vais me faire dépouiller...» Mais elle se reprit : le souffle était plus un râle et la personne semblait avoir du mal à respirer – les sons aussi étaient utiles au diagnostic. Elle voulu se retourner mais l'individu lui empoigna le bras fortement. Elle sentit ce qui était probablement le canon d'une arme au bas de sa nuque.

«Vous êtes médecin ? demanda-t-il d'une voix sèche.

-Je vous en prie, supplia-t-elle, ne me faites pas de mal !

-Répondez !

-Je...oui, je suis interne de deuxième année aux Urgences.

-Bien. Montez dans votre voiture.

-Quoi ?

-Maintenant !»

Felicia, terrorisée, s'exécuta. Elle s'assit et accrocha sa ceinture. L'homme, arme toujours pointée sur elle, s'assit à côté.

«Démarrez. Les deux mains bien en évidence sur le volant.

-Où va-t-on ?

-Chez vous.

-Chez moi ?!

-Obéissez !»

Felicia avala sa salive. S'il osait aller dans un endroit qu'il ne connaissait pas, soit il était fou, soit sacrément dangereux. Peut-être même les deux.

Elle tourna légèrement la tête pour se rendre compte de l'état de son agresseur. Elle vit tout de suite qu'il était mal en point. Il transpirait à grosses gouttes. Son visage probablement fin d'ordinaire était crispé en une grimace indescriptible à cause de la douleur. Il se tenait le ventre de la main gauche, espérant stopper l'hémorragie, ou tout du moins la contenir. Sa chemise bleu nuit était maculée, même si la seule chose que la couleur foncée permettait de voir était une auréole sur l'abdomen, trace de l'étendue. Il avait détaché le bouton supérieur de son col et desserré sa cravate en soie noire.

La jeune médecin se crispa sur son volant. Que devait-elle faire ? Le pire, c'est qu'elle l'aurait volontiers soigné sans arme pointée sur elle ! Pourquoi ne voulait-il pas aller à l'hôpital ? Elle se dit que si elle pouvait comprendre la raison de son agissement, elle pourrait peut-être l'inciter à pointer son arme ailleurs, ou pourrait tout du moins le cerner un peu mieux et savoir à quoi elle devait s'attendre, anticiper ses réactions.

«Ca fait longtemps que vous êtes blessé ? demanda-t-elle timidement.

-Ca vous regarde ?

-Et bien... Si je dois vous soigner, je dois savoir à quoi m'en tenir...

-Blessure par balle, dit-il sèchement. Il y a deux heures toutes au plus. La balle n'est pas entrée.

-Ce serait beaucoup plus sûr d'aller à l'hôpital. Ils ont beaucoup plus de matériel.

-Fermez-là et conduisez.»

Il parlait d'une voix ferme et maîtrisée. Sûr de lui, aucune peur ne transparaissait.

Dix minutes plus tard, la voiture s'arrêta.

«Que faites vous ?

-On...est arrivés chez moi, répondit-elle simplement.

-Votre portefeuille. »

Felicia s'exécuta. Il fouilla dedans d'une main, l'autre tenant toujours l'arme.

« Felicia Barnes. Appartement B, Washingston St., 25. Et bien, Felicia, allons-y. Tout doucement. »
Felicia pris son manteau et sortit, suivie de près. Elle monta les escaliers et ouvrit la porte de son 50m².

«C'est sympa, chez vous, dit-il un petit sourire cynique au coin des lèvres. Vous avez de quoi me soigner ?

-Dans la salle de bain. »

Elle s'y dirigea, toujours escortée. Elle sortit des bandes et un spray antiseptique, du fil et une aiguille à usage unique, une seringue et un petit flacon.

« C'est quoi ça ?!

-De la morphine. Pour calmer la douleur.

-Hors de question. Reposez le.

-Pour l'instant, l'adrénaline endort la blessure. Mais croyez moi, quand elle se sera diffusée, ça va vous faire un sacré choc.

-J'ai vu pire, je survivrai » répondit-il pour mettre fin à la conversation.

Felicia ne pu s'empêcher de poser son regard sur la main gauche gantée de son agresseur, auquel il manquait visiblement un pouce.

« Allez, venez par là » fit-il en montrant le canapé du bout de son arme.

Il s'y assit, arme posée sur la cuisse, pointant le canon en direction du Docteur Barnes, près à tirer au moindre faux pas.

« Vous n'avez pas besoin de ça. Avec ou sans menace, je vous soignerai.

-Simple sécurité. Question de survie.

-Vous fuyez qui ? La police ?

-Occupez vous de votre job. »

Felicia ouvrit sa chemise. Elle posa ses mains froides et douces près de la plaie, et il eut un petit mouvement de recul. Il respirait bruyamment, un peu à cause de la douleur, beaucoup à cause de la peur.

« Et si le coup part à cause de la douleur ? S'arrêta-t-elle.

-Je sais me contrôler. »

Elle savait qu'il n'était pas question de contrôle mais de réflexe. Seulement, avait-elle le choix ?

Elle observa la plaie à la lumière.

« C'est superficiel. Recoudre est impossible, la plaie est trop étendue.

-Pourquoi ça saigne autant si ce n'est pas grave ?

-J'ai dit que ce n'était pas grave ? demanda-t-elle froidement. La blessure n'est pas profonde, mais la balle a arraché la peau. Le sang afflux pour tenter de combattre l'inflammation. Je vais appliquer un désinfectant pour nettoyer la plaie. Ca va piquer. »

Lyle prit une grande inspiration et répondit faiblement, la mâchoire serrée :

« Allez-y »

Felicia appliqua le produit et la douleur qui s'en suivit l'aveugla un court instant. Puis elle posa la compresse grasse, et une compresse cicatrisante par dessus.

« Il faudra l'enlever dans quelques heures et laisser sécher.

-Pourquoi ?

-La peau risque de se mêler aux fibres de la compresse en se reconstituant. Ce serait moche à enlever. »

Elle découpa un bout de sparadrap qu'elle plaça de part et d'autre de la compresse, fixant faiblement le pansement le temps de finir le bandage. Elle déroula une bande et tint l'extrémité sur l'abdomen. Avec sa deuxième main, elle en fit le tour de sorte que ses bras entouraient tout à fait le corps de son patient. Elle leva la tête et son regard plongea dans des yeux qui la terrifièrent et la fascinèrent à la fois. Il y avait dedans quelque chose d'incroyable. Ils étaient à la fois froids à vous glacer le sang et en même temps y vibrait une lueur étrange. Elle ne pu alors juger de la nature de ce feu qui semblait animer cet homme. Mais elle était totalement subjuguée.

« Je...balbutia-t-elle comme hypnotisée ».

L'homme eut un sourire presque malsain. Cette situation l'amusait beaucoup. Son docteur semblait à la fois si vulnérable et si forte.

« Puis-je connaître votre nom ? » demanda-t-elle.

La question le surprit beaucoup. Il n'avait pas l'habitude d'avoir des victimes si entreprenantes et sûres d'elles-mêmes. Felicia l'amusait.

« Mr Lyle » répondit-il simplement.

Il avait prononcé ces mots comme s'il lui faisait un honneur, comme s'il avait décidé d'ors et déjà que leur relation ne se résumerait pas à un simple échange agresseur/otage, ni à une simple entente médecin/patient. Felicia avait su se mettre en danger, et elle se rendait à présent compte qu'elle venait peut-être de sauver sa vie. Elle avait compris au ton de sa voix qu'il venait de lui faire une grande faveur. Elle connaissait son nom à présent, mais il ne la tuerait pas. Elle en était presque sûre.

« Je dois avoir une chemise propre pour vous. Je vais voir ».

Lyle l'observa quitter la pièce, détaillant chacun de ses mouvements et de ses formes. Elle avait des épaules superbes. Ce n'était pas du tout son genre, mais il devait bien reconnaître qu'elle était délicieuse.

Felicia revint avec une chemise grise en coton. Elle était bien moins belle que celle qu'il portait, mais elle était en bon état. C'était la seule chose que David avait oublié en partant, il devrait s'en contenter.

« Tenez, dit-elle en lui tendant le vêtement. Désolée, je n'ai rien de mieux.

-Ca fera l'affaire. »

Il agissait toujours comme s'il lui faisait une faveur, et elle le savait. C'était lui qui menait la danse, c'était lui le maître. Felicia était complètement subjuguée.

Elle l'observa enlever sa chemise et découvrit un torse beaucoup plus puissant qu'on aurait pu deviner. Sous une apparence banale se cachait une force extraordinaire. Et dangereuse. Elle posa les yeux un court instant sur l'un de ses tatouages, et il sourit en s'en rendant compte. Savait-elle seulement ce qu'il signifiait ?

Son regard fut dévié lorsqu'il revêtit la chemise noire. Il la boutonna d'une seule main, saisissant sa cravate de l'autre. Il avait lâché son arme. Il passa la cravate encore nouée autour du cou et la resserra, la saisissant de la main gauche entre l'index et le majeur.

Felicia se demanda comment il avait pu perdre son pouce. Il semblait à l'aise avec une partie de la main en moins, pourtant le pouce faisait partie des trois doigts les plus utilisés. Le docteur restait plantée là, en plein milieu de la pièce, les yeux rivés sur les mains de Mr Lyle, mais celui-ci n'était pas mal à l'aise pour autant. Il fixait la jeune femme, amusé de voir l'emprise qu'il pouvait avoir sur elle par ces simples gestes, se demandant jusqu'où il pourrait aller. Il était en danger, avait commis une énorme erreur. Le Triumvirat le rechercherait partout et sans relâche. Il n'avait que deux options : se faire oublier, ou réaliser un coup de maître. Et il ne disparaîtrait pas en pleine ascension. Il avait son père de son côté, un allier de taille, mais il avait peur que ce ne soit suffisant. Il devait frapper fort.

Lyle saisit sa veste et fit un pas en avant. Il ne pouvait partir, il le savait. Sa seule solution était de se cacher avant d'avoir pu assurer ses arrières.

« Vous...n'allez pas partir ? demanda-t-elle. »

Lyle sourit. Il était certain de ce qu'elle pensait. Il savait exactement comment elle allait réagir à son coup de bluff, elle semblait tellement prévisible...

« Vous êtes loin d'être guéri, je dois vous enlever le pansement dans quelques heures, et le remettre demain matin...

-Vous m'offrez votre lit ? » Demanda-t-il.

Elle ne pourrait jamais refuser. C'était un bon médecin, et il avait besoin de sommeil. Il posait encore une fois les règles du jeu : il décidait toujours. Donnait les ordres. Et gare à celui qui n'obéissait pas...

« Euh...vous devez être fatigué, dit-elle alors. Vous avez besoin de repos. Et de manger. Vous avez faim ?

-Qu'avez-vous à proposer ?

-Et bien...Pas grand chose en fait... je cuisine peu. »

Lyle saisit le téléphone de son hôte et composa un numéro qu'il connaissait bien. Il avait confiance en Maître Xang, il ne vendrait jamais l'un de ses meilleurs clients au Triumvirat. ET si ce dernier surveillait les appels, il ne reconnaîtrait pas le numéro. Il commanda ce qu'il avait l'habitude de prendre, et choisit pour Felicia.

Lorsque le livreur arriva, Lyle saisit son arme. Il donna 20 $ à Felicia, lui fit signe d'aller ouvrir la porte et partit se cacher dans la salle de bain.

Felicia revint, un sac en plastique dans chaque main.

« Vous avez peur du livreur de nouilles chinoises ? Ironisa-t-elle pour détendre l'atmosphère. »

Son arrogance ne lui plût guère. Il se rapprocha d'elle, l'air menaçant, et une fois encore elle se figea. Elle ne savait pourquoi, mais quand il la regardait comme ça, son corps ne répondait plus. Elle se perdait dans les profondeurs de son regard, dans la noirceur de son âme.

« C'est la jungle, dehors, chuchota-t-il à son oreille. Dans mon monde, tous les coups son permis. Seuls les plus forts survivent. Et les plus dangereux. »

Et elle commençait à comprendre que Lyle appartenait aux deux catégories.

« Ca vous effraie ?

-Je suis médecin, Mr Lyle. Je vois beaucoup de choses. J'entre dans la vie de gens terrifiants et en tant que médecin, je me dois de garder bonne figure. Si j'ai peur, je ne le montre jamais. »

Lyle fut impressionné par la force de son caractère. Cette petite était surprenante, il commençait à se dire qu'il pourrait en faire quelque chose.

« Et...Que pensez vous de moi ? demanda-t-il alors, un peu plus doucement.

-Je...je crois qu'il est trop tôt pour me faire une opinion. Mais pour l'instant, et en toute franchise, ce que je vois me plait beaucoup. »

Peu à peu, Felicia se rapprocha de Lyle. Leurs bouches étaient à présent à quelques centimètres l'une de l'autre. Il pouvait lire le désir dans le regard de la jeune femme, un désir brûlant lui criant de la prendre, là, maintenant. Un feu qui lui criait qu'elle s'offrait entièrement à lui. Exactement ce dont il avait besoin.

Leurs lèvres s'effleurèrent, et avant d'entrer tout à fait en contact, il s'esquiva lentement et laissa s'échapper un petit rire narquois. Il saisit une boîte de nouilles sautées et, muni d'une paire de baguettes, entama le plat, observant avec amusement Felicia quitter la pièce.

Il la suivit quelques instants plus tard dans le salon, pour la voir enlever les coussins du canapé.

« Vous vous couchez déjà ? demanda-t-il avec une moue boudeuse.

-Oui, répondit-elle. J'ai enchaîné dix heures de garde, je suis épuisée. Je vous ai laissé mon lit dans la chambre. Bonne nuit, Mr Lyle. »

Il se dirigea vers la chambre, saisissant au passage le combiné du téléphone; Il était plus proche de la sortie qu'elle. Il posa le téléphone sur la table de chevet, à côté de son portable, et s'assit cinq minutes, la tête entre les mains pour réfléchir à la situation. Il se releva alors et se dirigea à nouveau vers le salon.

La lumière était encore allumée, Felicia finissait un chapitre de son roman. Il se tint devant elle et l'observa un court instant, les bras croisés.

« Vous avez oublié quelque chose, Mr Lyle ?

-Oui, répondit-il souriant. J'ai oublié que je ne vous faisais pas confiance. »

Il porta la main à son dos et saisit le poignet de la jeune fille, qu'il menotta au radiateur. Satisfait, il pu aller se coucher, ignorant les plaintes et protestations de son otage.









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